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Entretien exclusif de Carine Chevrier | DGEFP

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Carine Chevrier-Fatome

Carine Chevrier-Fatome – Déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle

Voici en exclusivité pour CPFormation le premier interview de Mme Carine Chevrier-Fatome en tant que chef de la DGEFP.

5 questions sur le CPF à Carine Chevrier

CPFormation : Vous avez repris la tête de la DGEFP récemment. Pour ceux qui ne savent pas quelles sont les missions de cette délégation. Pourriez-vous tenter de les expliquer de manière synthétique ?

Au sein du ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, la raison d’être de la DGEFP est d’accompagner le développement de l’emploi et de favoriser une trajectoire professionnelle de qualité tout au long de la vie pour tous les actifs français, en priorité ceux qui rencontrent des difficultés d’insertion ou de réinsertion.

Pour faire simple, la DGEFP est la direction de l’Etat chargée de la conception et la mise en œuvre des politiques de l’emploi. Elle finance à ce titre différents dispositifs d’accès et de retour à l’emploi et appuie les entreprises confrontées à des mutations économiques, tant en matière d’anticipation des évolutions des filières que en matière défensif. Elle régule également la formation professionnelle en lien avec les acteurs du secteur, les politiques d’apprentissage et assure la gestion de programmes de Fonds social européen (FSE) en France.

Avec un budget de plus de 12 Md€ et 250 agents, nous centrons donc notre action autour de 3 priorités, largement partagées par les acteurs avec qui nous travaillons en concertation (entreprises, acteurs du service public de l’emploi, partenaires sociaux patronaux et syndicaux, collectivités territoriales…) :

  • sécuriser les parcours professionnels ;
  • agir en faveur d’une économie riche en emplois
  • territorialiser les politiques de l’emploi et de la formation professionnelle.

Pour en savoir plus : Rapport d’activité 2014 de la DGEFP

CPFormation : Le CPF a mis beaucoup de temps à se mettre en place il a désormais rencontré une partie de son public : les demandeurs d’emplois. quels sont les derniers chiffres ?

Au 1e mars 2016, près de 2,8 millions de personnes ont activés leur compte personnel de formation en ligne, et 302 345 formations ont été validées.

2015 a été une année de transition, d’appropriation de la réforme par les acteurs. Le CPF a connu une montée en charge assez lente au 1er semestre, puis une forte accélération au second, d’abord du côté des demandeurs d’emploi puis progressivement des salariés. Et dorénavant, la montée en charge est constante, ce qui est plus qu’encourageant.

Autre chiffre important : la durée médiane des formations financées est de 210 heures, ce qui démontre que la montée en charge se fait en cohérence avec la vocation qualifiante du CPF (par comparaison, la durée moyenne des formations DIF était de 23,5 heures).

CPFormation : Pour autant les employés semblent ne pas prendre en main cet outil qui leur permet de se former sans l’accord de leurs employeurs (s’ils se forment en dehors de leurs temps de travail). Comment faire pour que cette situation s’améliore ?

La mobilisation des salariés dans les entreprises est, de fait, encore assez progressive, et c’est une préoccupation forte de la DGEFP pour 2016. Deux facteurs vont pouvoir accélérer la montée en charge du CPF pour les salariés.

Tout d’abord, les comptes des salariés en heures CPF commencent actuellement à être alimentés : dès à présent, 1 million de salariés peuvent déjà constater que leur compte a été alimenté par les heures CPF correspondant à leur activité 2015. Cette alimentation sera totalement terminée fin avril, et nous allons mener des actions d’information via les réseaux sociaux du ministère pour informer largement sur le sujet.

D’autre part, nous poursuivons l’évolution du site moncompteformation.gouv.fr pour qu’il soit encore plus accessible et facile d’utilisation pour les titulaires, avec un accompagnement à chaque étape. Cette évolution se fait progressivement jusqu’en juin. Elle doit rendre l’accès au système plus simple pour tous, de l’activation du compte jusqu’au montage du dossier de formation.

CPFormation : Le marché de la formation est en pleine mutation et les organismes de formations sont en grande difficulté. Nombreux d’entre eux ferment, car ils ne parviennent plus à travailler avec les OPCA qui sont leur unique financeur pour la plupart. Emmanuelle Wargon avait peu avant son départ adressé une lettre aux OPCA pour faciliter les échanges et la manière de travailler. Cette lettre n’a pas été prise en considération et les relations entre OPCA et organismes de formations ne se fluidifient pas. Que peut-on faire pour uniformiser et améliorer les relations entre OF et OPCA.

Les circuits de financement ont été mis en place dans des délais très courts, malgré quelques incertitudes initiales, et ont permis aux actifs – et notamment aux demandeurs d’emploi – de mobiliser leur compte dès le printemps 2015. Il est nécessaire de reconnaître et de saluer l’implication de tous les acteurs (entreprises, administration et OPCA) dans le déploiement du CPF.

Nous avons déjà prolongé la mesure prise en 2015 pour l’année 2016, qui permet aux OPCA d’imputer les abondements sur la dotation CPF en plus des heures elles-mêmes. C’est une mesure qui a été l’an passé un vrai accélérateur à l’utilisation du CPF.

Je reste en outre persuadée que les évolutions du système d’information seront très structurantes pour les OPCA et constitueront un levier permettant d’uniformiser et d’harmoniser certains process. C’est pourquoi je vais faire en sorte, avec le COPANEF, que ces évolutions se poursuivent et s’accélèrent, au-delà de ce qui est envisagé à ce stade pour fin juin. Et dans ce cadre, la contribution et les retours d’expériences d’organismes tel que les vôtres pourra nous être utile.

Enfin, le décret relatif à l’identification des organismes ayant la capacité de mener des actions de qualité doit permettre d’instituer des relations renouvelées de confiance entre les dispensateurs de formation et les financeurs. Cela va également améliorer les processus de contrôle de service fait, en privilégiant l’atteinte des objectifs et la qualité des actions et en mettant en œuvre des mesures de simplifications pour traduire cette relation de confiance.

CPFormation : Quelles sont selon vous les actions à mettre en place pour aider Clotilde VALTER à « Doper le CPF » ?

Je souhaite tout d’abord vraiment rappeler que le CPF constitue un volet de la réforme de la formation professionnelle lancée en mars 2014, mais que ce n’est pas le seul. Cette réforme a permis de remettre à plat le système de la formation professionnelle dans sa globalité, pour plus d’efficacité et une action accrue en direction des actifs qui en ont le plus besoin.

Il y a bien d’autres dispositions dans cette réforme, et notamment trois autres piliers essentiels : la fin de l’obligation fiscale de dépenses, l’entretien professionnel et le conseil en évolution professionnelle (CEP). Or, tant la montée en charge des entretiens professionnels que du CEP vont avoir un impact positif sur le CPF en 2016, en continuant à mieux le faire connaitre et en incitant les salariés comme les demandeurs d’emplois à en bénéficier pleinement. Nous allons donc continuer à œuvrer activement, avec nos partenaires, à la mise en œuvre de ces dispositifs.

Et puis nous préparons la mise en place du compte personnel d’activité (CPA), dont les contours seront précisés par la loi qui sera bientôt présentée au Parlement.


Les TPE-PME et la formation

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Perspectives est le baromètre sur l’emploi et la formation dans les TPE-PME réalisé par Agefos-PME auprès de 500 entreprises de 1 et 499 salariés. Cette année, le baromètre a été complété par une enquête réalisée auprès d’un panel de 866 salariés du secteur privé.

Lancé en 1992 par Agefos-PME, le baromètre sur l’emploi et la formation dans les TPE-PME offre un regard sur les pratiques, les perspectives et les intentions des TPE-PME concernant l’activité, l’emploi et la formation professionnelle. Cette année, le cahier spécial offre un focus sur la réforme de la formation professionnelle.

2015 : 1 entreprise sur 2 dotée d’un plan de formation 

La réforme de la formation professionnelle et la dotation TPE du FPSPP peuvent être vu comme des facteurs ayant incité à la mise en place d’un plan de formation. En effet, en 2015, 51 % des entreprises déclarent être désormais dotées d’un plan de formation contre 33 % en 2014.

A noter : le plan de formation reste fortement lié à la taille de l’entreprise. Ainsi 44 % des TPE en sont dotées contre 66 % des entreprises de 10 à 49 salariés, 96 % des entreprises de 50 à 299 salariés et 99 % des 300 à 499 salariés !

L’intérêt des entreprises pour le plan de formation ne paraît pas se démentir, puisque 60 % des dirigeants interrogés envisagent de mettre en place un plan de formation en 2016 (82 % parmi les seules PME).

Pour répondre au besoin de qualification des entreprises, la formation est une solution adaptée pour 59 % des dirigeants. Le recrutement de personnel qualifié et opérationnel est la 2e solution avancée (pour 52 % des répondants). Pour 40 % des dirigeants, le recrutement en contrat d’alternance est une des 2 meilleures réponses aux besoins de qualification.

La formation est perçue comme un levier du développement de l’entreprise (40 %), mais aussi comme une contrainte réglementaire (38 %). 76 % des répondants jugent l’offre de formation « de qualité ».

Toutefois ils ne sont que 60 % à estimer que l’offre de formation couvre leurs besoins et 56 % à penser que l’offre de formation est disponible sur l’ensemble du territoire.

Mieux gérer l’évolution des métiers

Ils sont 34 % des dirigeants à estimer que l’évolution des métiers est le principal élément qui les emmènera à recourir à la formation professionnelle. Cet enjeu s’impose d’ailleurs d’avantage qu’en 2015 (+9 points). Arrivent ensuite l’obligation légale (26 %) et l’évolution des marchés (23 %).

Bon à savoir : ces motivations restent les mêmes quelle que soit la taille des entreprises.

En 2016, on constate une stabilité des thématiques de formation : 58 % des entreprises vont investir dans des formations obligatoires, 55 % dans des formations techniques « cœur de métier » et 44 % dans des formations sur la qualité.

Quel budget pour la formation ?

Pour financer ces formations, 23 % des entreprises disent avoir eu un budget supérieur à l’obligation légale en 2015. Au global, 31 % des entreprises estiment que leur budget formation est en hausse ces dernières années.

A noter : 79 % des PME réalisaient des versements volontaires auprès de leur OPCA, mais seulement 39 % envisagent de continuer à en effectuer ( + 13 points par rapport à 2015).

CPF : un fort besoin d’informations

Si globalement 59 % des dirigeants ont entendu parler du CPF, compte personnel de formation, seuls 21 % estiment avoir une bonne connaissance du dispositif, avec un degré de connaissance qui croit avec la taille de l’entreprise : 11 % parmi les dirigeants de TPE contre 96 % chez les  dirigeants  de  300  à  499 salariés.

Côté salariés, 74 % déclarent avoir entendu parler du CPF, mais cette forte notoriété n’empêche pas un faible niveau de connaissance chez les plus jeunes : 58 % des 16 à 24 ans en ont entendu parler.

Dans les 12 mois à venir, 15 % des salariés envisagent d’avoir recours au CPF.

L’entretien professionnel obligatoire

Cette nouvelle obligation d’un entretien professionnel obligatoire obtient l’aval des salariés, qui y sont favorables à 86 %.

Pourtant du côté des employeurs, la connaissance de cette obligation est moindre que celle du CPF : 44 % des dirigeants sont informés de l’obligation de réaliser un entretien professionnel avec chaque salarié au moins tous les 2 ans.

Les échanges sur les besoins en formation sont inexistants pour une majorité de salariés : 56 % déclarent qu’il n’y a pas d’échanges avec leur manager sur leurs  besoins en formation ou leurs perspectives d’évolution professionnelle. Cet échange  est encore moins fréquent dans les TPE avec tout juste 21 %.

OPCALIA et la FFP signent un Pacte de Confiance

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Quelques mois après le courrier d’Emmanuelle WARGON (DGEFP) qui encourageait l’amélioration des relations entre organismes de formation et OPCA, OPCALIA et la FFP signent un Pacte de Confiance.

Le premier « Pacte de Confiance » avec l’OPCA interprofessionnel OPCALIA à été signé le 30 juin en présence de Carine CHEVRIER (DGEFP) qui à repris avec brio le poste d’Emmanuelle Wargon en décembre 2015. Ce protocole, s’appliquera pour toute convention de formation conclue à compter du 1er septembre 2016 entre tout adhérent de la FFP qui le souhaiterait et une entreprise pour laquelle OPCALIA a accepté une délégation de paiement. Ce « Pacte de Confiance » permettra aux organismes de formation :

  • Une simplification de la relation administrative avec OPCALIA qui s’engage notamment à un délai de réponse sous 15 jours pour les prises en charge,
  • Une sécurisation de la relation économique, avec notamment un engagement d’OPCALIA de vous proposer une avance de 30% avant le début de la formation ainsi qu’un paiement de la prestation au plus tard trente jours après la date d’émission de la facture,
  • La possibilité d’adresser de manière dématérialisée l’ensemble des documents demandés par OPCALIA
  • Ce Pacte contient également un volet relatif aux relations entre la FFP et OPCALIA pour une meilleure transmission des informations et un meilleur règlement à l’amiable des différends.

 

Le Président de la FFP Jean WEMAËRE a rappelé l’engagement total de la Fédération pour faciliter la vie des organismes de formation adhérents de la FFP, et renforcer les conditions de développement d’un secteur de formation innovant et de qualité au service des entreprises et des apprenants. Il s’est félicité d’une avancée majeure qui permet

 

« d’initier très concrètement une démarche ouverte à tous les financeurs. C’est une première étape fondamentale. Nous facilitons la vie aux organismes de formation, au service des entreprises et des apprenants.»

Yves-Hinnekint-Opcalia

Yves HINNEKINT, Directeur général d’OPCALIA

Selon Yves HINNEKINT (Directeur général d’OPCALIA), ce pacte va permettre d’

« imaginer une relation différente entre notre OPCA et les organismes de formation ».

« Nous avons signé des Contrat de confiance avec les principaux acteurs du marché. Le pacte de confiance avec la FFP est important car nous avons pour ambition d’accompagner un maximum d’organismes dans cette démarche de simplification et de sécurisation financière »

Lire l’interview complet d’Yves Hinnekint.

Pour Natanael Wright, Président de Wall Street Institute,

pacte-confiance

Pacte de Confiance OPCALIA FFP

Ce pacte est une première reconnaissance de la part des pouvoirs publics et des OPCAs que les OFs ne peuvent pas être les seuls à supporter le conséquences financières des ratés du système […] Il faut maintenant que les autres OPCAs suivent. Certains sont dans des situations très compliquées, c’est donc difficile pour eux. Mais la solution passe, pour les OPCAs aussi, par la confiance et la simplification de process administratifs qui finiront par les étrangler.

Lire l’interview complet de Natanael Wright.

Interview d’Yves Hinnekint, Directeur général d’Opcalia

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Yves-Hinnekint-Opcalia

Yves Hinnekint, Directeur général d’Opcalia

Suite à l’annonce du pacte de confiance signé entre OPCALIA et la FFP le 30 juin 2016, nous avons eu le plaisir d’interviewer pour vous Yves Hinnekint, Directeur général d’Opcalia

Pourriez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?

Bonjour, avant tout je vous remercie de nous avoir sollicités pour cet interview. En quelques mots, je suis Directeur général d’Opcalia, j’ai d’abord étudié à l’Institut supérieur du commerce (ISC) de Paris, puis j’ai occupé divers postes dans la fonction financière avant de rejoindre le beau monde de la formation professionnelle continue en 1994, en tant que Directeur régional Ile-de-France du FAFSEA (Fonds national d’assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles). En 2002, j’ai intégré le réseau des Opcareg en tant que Directeur général d’Opcareg Ile-de-France puis en novembre 2006, de l’Opcib-Ipco, qui devient Opcalia en 2007. En septembre 2014, j’ai été nommé Administrateur délégué général du réseau « Compétences & Développement » et depuis mars 2016, je suis re-Directeur général d’Opcalia.

Pourriez-vous nous présenter Opcalia ?

Opcalia est un organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) par l’Etat.
Interprofessionnel et de branches, nous collectons les cotisations annuelles des entreprises au titre de la formation professionnelle continue des salariés et finance la formation à travers différents dispositifs : Plan de formation, Période et Contrat de professionnalisation, Compte personnel de formation (CPF), Bilan de compétences, Validation des acquis de l’expérience (VAE).
En français dans le texte, nous accompagnons la performance des entreprises et contribuons à l’évolution professionnelle des individus en facilitant la formation et le développement des compétences.

placer l’humain au cœur de l’action en agissant équitablement en direction des employeurs et des salariés dans toutes nos entreprises, y compris les plus petites

Nous agissons en faveur de l’insertion professionnelle, du maintien dans l’emploi en développant notamment l’alternance (professionnalisation et apprentissage), de la mobilité.
Notre éthique : placer l’humain au cœur de l’action en agissant équitablement en direction des employeurs et des salariés dans toutes nos entreprises, y compris les plus petites.

Nous sommes force de conseil et accompagnons :

  • les branches et secteurs sur leur politique emploi-formation,
  • les entreprises et leurs salariés sur le développement des compétences et de la performance,
  • les transitions professionnelles au travers de partenariats avec Pôle emploi, les OPP, les Régions
  • les organismes de formation sur la qualité de leur offre,
  • les partenaires institutionnels dans la mise en œuvre de leurs politiques prioritaires,

Présent sur l’ensemble du territoire national, y compris les 5 DOM, nous déployons une offre de services de proximité en direction des entreprises : diagnostics RH / compétences ; conseil et mise en œuvre des projets de formation ; accompagnement au recrutement via les contrats en alternance ; simplification administrative et financière ; recherche de cofinancements publics ; veille et service d’information juridique sur l’emploi et la formation.
Depuis le 1er janvier 2016, Opcalia est habilité à collecter la taxe d’apprentissage. Cette nouvelle mission est assurée par notre délégataire, Octalia.

Nous souhaitions vous féliciter pour votre présence en ligne et votre stratégie de communication. Opcalia est un des seuls OPCA à travailler son image et sa communication à la perfection sur les réseaux sociaux. Pouvez-vous nous en dire plus ? Quel est l’intérêt pour un OPCA de mettre en place une telle stratégie ?

Merci pour ce beau compliment ! Depuis toujours, nous recherchons la proximité avec nos adhérents et lorsque les entreprises se sont saisies du web 2.0, nous nous sommes naturellement lancés. Les réseaux sociaux sont un formidable moyen d’échanger avec les organismes de formation, les responsables formation, les entrepreneurs et les partenaires.
Twitter, Linkedin ou Viadéo sont aussi des lieux de recherche d’informations pour les professionnels. Nous avons l’expertise, pourquoi ne pas en faire profiter le plus grand nombre ?
Enfin, il faut bien le dire, les réseaux sociaux, c’est fun ! C’est un bon moyen de donner une autre image à la formation professionnelle, souvent assimilée à un véritable casse-tête… Nous nous sommes fixés un objectif sur les réseaux sociaux : rendre la formation professionnelle accessible, et si possible, avec humour !

Comment est né le projet OF+ ?

La gestion administrative liée à la formation professionnelle est complexe pour les entreprises mais elle l’est également pour les organismes de formation. Lors de notre enquête auprès de 600 organismes de formation durant le mois d’octobre 2014, une de leurs premières demandes était de travailler sur ce point. En avril 2015, nous avons donc décidé de mettre en place un premier contrat de confiance. Au-delà de la simplification administrative, celui-ci partait du principe que les organismes de formation et les OPCA devaient collaborer et trouver des synergies. Notre projet OF+ a été renforcé par le courrier de la Déléguée Générale de la DGEFP de juin 2015 qui incitait les OPCA à travailler dans le sens de la simplification.

En quoi la signature avec la FFP est-il un acte important ?

Nous avons signé des Contrat de confiance avec les principaux acteurs du marché. Le pacte de confiance avec la FFP est important car nous avons pour ambition d’accompagner un maximum d’organismes dans cette démarche de simplification et de sécurisation financière. Mais au-delà de cela, nous devons aller encore plus loin et travailler avec l’ensemble des acteurs de la formation.

Ce pacte va considérablement aider les organismes de formation mais aussi votre OPCA au niveau administratif. Pensez-vous que d’autres vont suivre la voie que vous tracer ?

Nous l’espérons, et Carine Chevrier également, ce qui explique sa présence et son engagement à nos côtés en cosignant les contrats et le pacte de confiance.

Plus de 500 000 formations pour les salariés et les demandeurs d’emploi depuis 2015

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La loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale a créé le compte personnel de formation avec l’objectif d’ouvrir un nouveau droit individuel pour permettre à chacun d’accéder à la formation tout au long de sa vie. L’accès à la qualification est aussi un rempart contre la précarité : 60 % des demandeurs d’emploi ayant suivi une formation retrouvent un emploi dans les six mois suivants et 40 % occupent un emploi durable. Sous la responsabilité des partenaires sociaux, les formations éligibles au CPF ont été priorisées au regard des besoins économiques des territoires.

Depuis le 1er janvier 2015, plus de 500 000 formations ont été validées grâce au compte personnel de formation.

Ce sont autant de personnes qui ont pu acquérir des nouvelles qualifications et développer leurs compétences professionnelles. En un an et demi, environ 300 000 demandeurs d’emplois et 200 000 salariés ont pu mobiliser utilement leur CPF. Les personnes les plus fragilisées ont pu être accompagnées par les acteurs du conseil en évolution professionnelle notamment pour bâtir leur projet de formation. Ainsi, 36% des CPF mobilisés l’ont été par des personnes d’un niveau de qualification inférieur au baccalauréat.

Il faut particulièrement saluer la dynamique partenariale des acteurs de la formation professionnelle et de l’emploi : opérateurs du CEP, notamment Pôle Emploi, partenaires sociaux, entreprises et organisme paritaires. Leur implication est primordiale pour le financement et l’accompagnement de la montée en qualification des personnes, qu’elles soient salariées ou demandeurs d’emploi.

La loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels s’inscrit dans la continuité de la réforme de 2014. L’ouverture au 1er janvier 2017 du Compte personnel d’activité (CPA) permettra ainsi d’intégrer le CPF dans un dispositif plus large d’acquisition de droits, notamment de droits à la formation, réunissant dans un dispositif global à la fois le CPF, le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) et le compte engagement citoyen (CEC) qui sera créé à la même date.

À la faveur de cette intégration dans le CPA, le CPF ouvrira alors de nouvelles possibilités : l’extension du dispositif aux fonctionnaires et, en 2018, aux indépendants ; le doublement des heures de formation pour les personnes les moins qualifiées ; l’abondement illimité pour les jeunes sortis du système scolaire sans qualification ; l’utilisation du CPF pour suivre un bilan de compétences ou un accompagnement à la création d’entreprise.

Clotilde Valter, Secrétaire d’État chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage se rend ce mercredi 5 octobre à Tours pour célébrer la 500 000e formation CPF validée, en présence du député Jean Patrick Gille, des représentants du Conseil régional Centre – val de Loire, des partenaires sociaux, des acteurs locaux (entreprises, GRETA) et de personnes ayant utilisé leur CPF pour se former.

J’ai testé pour vous – La création d’un compte CPF

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Une salariée que nous appellerons pour l’exercice « Perle » vient de rejoindre notre entreprise. Nous lui avons proposé de créer son compte personnel de formation (sans assistance) afin qu’elle accompagne au mieux ses futurs clients. Nous avons ainsi pu recueillir les remarques d’une personne au regard neuf et sans a priori sur toute la procédure visant à utiliser les heures cumulées de formations.

Voici quel a été son témoignage :

J’ai testé pour vous : La création d’un Compte Personnel de Formation :

En arrivant chez Lingueo, j’ai vite appris qu’en tant que salarié, je cumulais chaque année un quota d’heures de formation et que selon mon ancienneté (et donc le nombre d’heures acquises), je pouvais financer une formation ainsi…

Pour réaliser le test qu’on me demandait (et en m’inscrivant par là-même à une formation de russe – du moins, je l’avais espéré…) je devais consulter le solde de mes heures de CPF (Compte de Formation Professionnel). Il suffisait de me connecter sur le site correspondant : Moncompteformation.gouv.fr

A priori, c’est une bonne nouvelle pour les salariés… Le coût en général conséquent d’une formation linguistique leur est ainsi épargné ! Mais comme j’allais vite le découvrir, c’est au prix du non-sens d’une formalité administrative – informatisée, pour le plus grand malheur des futurs « étudiants ».

Voici les difficultés que j’ai pu rencontrer :

  • Connexion: l’identifiant est le numéro de Sécu. Ne le connaissant pas par cœur, j’ai vite fini par l’apprendre car le site se déconnecte après quelques minutes d’inactivité sur la page et il faut rentrer l’ensemble des 13 chiffres + notre mot de passe.
  • DIF/CPF: le site m’apprend que les heures de CPF étaient appelées heures de DIF avant janvier 2015. Si je travaille (et donc cotise) depuis avant l’année 2015, je dispose d’heures de DIF + CPF. On me donne d’office mon nombre d’heures de CPF mais on me demande de rentrer manuellement le nombre d’heures de DIF.

Au hasard je rentre un nombre, 20 par exemple, car je n’en ai réellement aucune idée ! A ce moment, un grave message d’avertissement apparaît et me demande si je suis sûre (vraiment, vraiment sûre) du nombre que je déclare… Le message de confirmation explique qu’un justificatif sera demandé pour attester de ces heures.

Après avoir un peu cherché dans l’aide disponible, je comprends qu’il y a deux moyens de trouver le nombre d’heures de DIF. Soit sur le document remis par l’employeur de 2014 (qui a dû être remis/demandé ( ?) avant le 31/01/2015. Soit sur la fiche de paie de décembre 2014.

  • Je ne comprends pas à quoi fait référence l’acronyme OPCA. Je comprendrai plus tard que c’est l’organisme. Je trouverai cette définition sur un autre site : « Un OPCA est un « Organisme Paritaire Collecteur Agréé » en charge de collecter les obligations financières des entreprises en matière de formation professionnelle. Il constitue également un interlocuteur privilégié pour les salariés qui souhaitent se former. ». Bon à savoir !
  •  Lorsque je veux monter un dossier pour une formation, une vidéo très enfantine et agaçante m’indique la marche à suivre et les divers intervenants. Un document écrit clairement aurait été plus efficace…

On me demande entre autre mes : statut- localisation – branche pro.

Pour Branche professionnelle demandent Code APE sur la fiche de paie.

Sur ma fiche de paie c’est…le code NAF et c’est très mal expliqué dans l’aide…Surtout si recherche sur fiche de paie du format à rentrer « 2chiffes1point1lettre ».

  • On me demande de choisir un titre de formation parmi plusieurs mais je ne sais pas en quoi ces différentes formations consistent concrètement. Aucune description.

Combien d’heures est-ce que je choisis d’allouer? Je n’en sais rien. On me demande de cocher que je m’engage à mobiliser le nombre total de mes heures de formation.

Est-ce que cela veut dire que j’engage la totalité mais que seule une partie allouée sera décomptée… Ce serait logique mais les termes et le procédé semblent confus.

Et s’il me manque des heures pour suivre une formation, comment puis procéder pour demander un financement complémentaire ?

  • On me demande les dates de session. Absurde, c’est l’organisme que j’aurai choisi (ou qui me sera imposé ?..) qui en décidera ou me les proposera…
  • A la fin on me donne 4 options pour monter le dossier:
  1. Se faire assister par un « professionnel de l’emploi » (..)
  2. Le monter seul
  3. Le monter en associant son employeur
  4. Le monter sans associer son employeur

Question : Quelle différence entre « le monter seul »et « le monter sans son employeur » ? Faut-il cocher deux choix de 2 alternatives ? Est-ce définitif ?

  • Last but not least, après avoir complété la totalité des champs pour m’inscrire à la formation, un message indique :

Dossier de formation « En cours d’élaboration »

Trois semaines (et sans doute trois ans) après mon dossier sera toujours en attente de validation !! Ça donnerait presque envie de laisser tomber et de se débrouiller par ses propres moyens financiers.

Et si l’on est un peu parano, on se demande si ce n’est pas le but visé par cette absence totale de clarté : garder à d’autres effets que de les former l’argent cotisé par les salariés… !

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Un grand nombre de progrès restent à réaliser en terme de clarté et de simplicité. Nous précisons que Perle est une jeune femme d’un peu plus de trente ans, de niveau BAC+4 et parfaitement à l’aise avec les outils bureautiques et Internet !

Nous allons débloquer son dossier pour lui permettre de réaliser la deuxième étape, l’inscription à la formation elle-même. Est-ce qu’à ce stade le processus s’avérera plus rapide et intuitif ?
Si en attendant vous rencontrez des difficultés n’hésitez pas à demander de l’aider sur notre forum ici, en consultant notre espace dédié aux salariés ici ou en téléphonant au 02 41 19 22 22.

A suivre dans un prochain article…

J’ai testé pour vous – La création d’un dossier de formation

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Depuis le premier épisode de « J’ai testé pour vous » sur la création d’un compte CPF, notre employée qui tente d’utiliser son CPF, est complètement perdue. A cette étape les salariés se renseignent sur les organismes de formations qui ne sont pas mis en avant sur le site moncompteformation.gouv et nous contactent. C’est l’occasion pour nous de les aider à s’y retrouver c’est ce que nous avons fait pour Perle.

Voici quel a été son témoignage :

J’ai testé pour vous – La création d’un dossier de formation

Voilà presque un mois que mon dossier est bloqué au même stade, et qu’un « conseiller de l’emploi » doit le valider. On me demande de me rapprocher de mon employeur ou de contacter un de ces fameux « conseillers », pour l’instant fantomatiques..

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Pour jouer le jeu jusqu’au bout, je cherche qui se cache sous ce terme – inapproprié, car je cherche juste à effectuer une simple formation (il s’agit bien du compte personnel de formation, non ?). Cette personne serait censée m’aider à passer l’étape suivante : valider le dossier et m’inscrire dans une école ou un organisme de langues vivantes dans mon cas ?

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En errant sur le site, je trouve enfin une page sur les conseillers en évolution professionnelle (CEP)Voici comment ils sont divisés, selon le profil de la personne qui demande à s’inscrire :

  • Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi,
  • Missions locales pour les jeunes de moins de 26 ans,
  • Cap emploi pour les personnes en situation de handicap,
  • Apec pour les cadres,
  • Un OPACIF pour les salariés.

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Dans mon cas (le plus complexe !), en tant que salariée non cadre, je suis supposée m’adresser à un OPACIF… Jamais entendu ce terme qui correspond à : Organisme Paritaire Agréé au titre du Congé Individuel de Formation. Espérons que les conseils qu’ils me fourniront seront plus limpides que leur acronyme…

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Suit une liste avec les organismes correspondants à différents secteurs. Je travaille pour Lingueo, et le secteur le plus cohérent pour un organisme de formation semble être l’AFDAS, « pour les salariés des secteurs de la culture, de la communication, des médias et des loisirs ».

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Je vais donc sur le site de l’AFDAS, qui par défaut, me renvoie sur le numéro…du FONGECIF (Association de Gestion du Congé Individuel de Formation) !!

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Le FONGECIF apparaissait en bas de la liste d’OPACIF. Les salariés qui ne se retrouvent pas dans les secteurs correspondant aux différents OPACIF, peuvent les contacter directement.

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Je compose le numéro de téléphone du FONGECIF. L’homme dont la voix est enregistrée sur la boîte vocale semble complètement stone… Passons.

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Après plusieurs étapes, je suis mise en attente, on me promet que l’on met tout en oeuvre pour qu’un conseiller me réponde rapidement. Une musique très irritante passe en boucle, une minute, deux minutes… La musique change de rythme, c’est pire. On m’informe que l’on s’efforce de rendre mon attente agréable. Je n’en demandais pas tant…

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Au bout de 7 min et 50 secondes (!!), une femme prend la communication. Heureusement, elle est charmante et répond précisément à toutes mes questions.

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Cette femme me demande de retourner sur le site du CPF dans l’espace Mes démarches (sur la page d’accueil, après avoir cliqué en haut sur l’onglet « Le compte personnel de formation » ). Elle me dit de cliquer sur « Je prépare mon projet seul » , et avoue ne pas trop comprendre elle-même la différence, et qu’il me faudrait lire chaque rubrique attentivement… Je passe !

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Voici les différentes étapes :

  1. J’active mon compte
  2. Je saisis mes heures DIF
  3. Je choisis ma formation
  4. Je crée mon dossier de formation
  5. L’OPCA instruit et valide mon dossier

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Dans mes démarches actuelles, j’en suis donc à la 3ème étape, le choix de ma formation. Pour aller vite, la femme me demande de cliquer sur la 4ème étape afin que je comprenne la suite quand j’aurais choisi ma formation. Elle me demande d’aller tout en bas du paragraphe sur « Télécharger le modèle de demande de formation » .

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J’arrive sur la page « Demande de gestion et de financement CPF » . Un lien permet de « Télécharger la demande de prise en charge en PDF » .

Je vous joins ici le lien vers le charmant document à compléter, imprimer et envoyer à l’OPCA auquel cotisent mes employeurs (encore faut-il que je leur demande au final !)

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En plus de la marche à suivre, j’ai voulu lui poser deux questions :

1. Est-ce qu’en tant que salariée d’un organisme de formation, je peux m’inscrire dans ce même organisme pour suivre ma formation ?

– Elle m’a répondu que si mon organisme était éligible au CPF (c’est le cas), il n’y avait pas, à sa connaissance, d’inconvénient. Evidemment, à condition que mes employeurs acceptent et que leur OPCA me le confirme.

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2. Pourquoi (…mais POURQUOI ??) la procédure est-elle si peu transparente ? Pourquoi reste-t-on bloqué à l’élaboration du dossier de formation ?

– Mon interlocuteur a éludé la question, me disant que le CPF était nouveau (oui, depuis 2 ans quand même…), qu’il y avait beaucoup d’informations à faire passer et que c’était en constante amélioration (je confirme, une maintenance de jour a eu lieu ce matin..), etc…

– Et que les 5 OPACIF et le FONGECIF sont là pour « accompagner » les futurs apprenants afin d’anticiper et de filtrer, pour empêcher d’éventuelles erreurs de dossier.

Je traduis : afin d’éviter des complications à venir…ils compliquent les choses en amont !! Logique, non ?..

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Ma demande de prise en charge est dûment complétée avec les informations mentionnées sur le devis de l’organisme de formation que j’ai choisi : Lingueo forcément :) Je vais l’envoyer à mon OPCA : le FAFIEC.
Je me rappelle d’un détail, pas le moindre… Mon dossier virtuel sur le site moncompteformation est toujours bloqué.

Ironie, j’ai contacté la CEP pour qu’elle m’aide à débloquer ce fichier informatique. Et elle m’a demandé d’imprimer un formulaire papier à envoyer par voie postale. Ma formation va sans doute être validée sans la mise à jour de mon dossier sur le site. Ça valait bien la peine de perdre mon temps dessus, si c’est pour revenir au bon vieux papier :(

Chaque étape a pris un temps fou, alors je suis très curieuse de savoir combien de temps va prendre celle-ci, qui est censée être la dernière… Mon OPCA va-t-il me recontacter pour m’informer que ma formation est validée ? Et surtout en combien de temps…

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Un grand nombre de progrès restent à réaliser en terme de clarté et de simplicité. Nous ne pensions vraiment pas que cela pouvait être aussi déroutant pour un salarié de faire seul leurs demandes de CPF 2 ans après la mise en place de la réforme.

Si en attendant vous rencontrez des difficultés n’hésitez pas à demander de l’aider sur notre forum ici, en consultant notre espace dédié aux salariés ici ou en téléphonant au 02 41 19 22 22.

A suivre dans un prochain article…

Préparer sa retraite en utilisant son CPF, c’est possible !

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Votre fin de carrière approche et vous souhaitez rester actif à la retraite mais vous ne savez pas par où commencer ? Pas de chance : le CPF n’est pas adapté aux stages de préparation à la retraite… Mais heureusement, il peut vous aider autrement !

Préparer sa retraite en utilisant son CPF

Attention tout d’abord : s’il est possible d’utiliser son CPF en fin de carrière, toutes les heures accumulées sont en revanche perdues une fois que l’heure de la retraire a sonné ! Le CPF (Compte Personnel de Formation) n’est valable que pour les personnes actives. C’est donc bien avant la date officielle qu’il faut s’interroger sur la manière de bien vivre sa retraite grâce au CPF.

Pas de stage de préparation à la retraite

Il existe divers stages de préparation à la retraite proposés par de nombreux organismes. Malheureusement, à l’heure actuelle, ces formations ne sont pas éligibles au CPF. Ce dernier se concentre en effet sur les cursus certifiants ou diplômants, ceux qui permettent d’acquérir des compétences utiles dans son métier, d’améliorer son employabilité ou encore de se reconvertir. Le public visé n’est donc pas, en théorie, celui de personnes qui ne seront bientôt plus en activité.

Le CPF pour rester actif à la retraite

Reste qu’il est possible de préparer sa retraite avec le CPF pour ceux qui n’ont pas l’intention de se tourner les pouces une fois leur carrière terminée ! Par exemple, de nombreuses personnes ayant toute leur vie envisagé de monter leur boîte sans oser sauter le pas peuvent enfin réaliser cette ambition à présent qu’elles ont du temps à consacrer à leur projet. De nombreuses formations éligibles au CPF peuvent les y aider : création auto-entrepreneur, conduite de projet entrepreneurial e-business, techniques de paie et charges sociales, comptabilité débutant… Ce sont également des formations qui peuvent leur permettre de s’investir à titre bénévole dans une association en tant que président ou trésorier notamment.

D’autres décideront de transmettre leur savoir, de faire bénéficier d’autres professionnels de leur statut d’expert, mais, malgré leur maîtrise technique, ils ne disposent pas forcément des outils pédagogiques pour y parvenir. Ces personnes peuvent dans ce cas se tourner vers un CQP (certificat de qualification professionnelle) formateur consultant ou un Titre professionnel formateur d’adultes. Là encore, des formations pour lesquelles il est possible de bénéficier du CPF.

Bien vivre sa retraite en apprenant une passion grâce au CPF

Enfin, la retraite peut être le moment de se lancer dans un projet de passion qui pouvait paraître farfelu plus tôt. Vous avez toujours rêvé de savoir faire de la mise en page ? Le CPF peut vous permettre de suivre quelques heures de cours sur InDesign. Vous regrettez de ne jamais avoir mieux maîtrisé une langue étrangère et avez envie de voyager ?

Pourquoi ne pas tenter une préparation puis le passage du TOEIC, ou un stage en allemand ou en russe ? Si vous avez du temps, votre loisir jardinage pourrait se transformer en quelque chose de plus ambitieux grâce à un Bac pro « aménagements paysagers ». Mais attention, pour décrocher certaines de ces formations, vous devez être capable d’argumenter et de prouver qu’il ne s’agit pas simplement d’un coup de tête, mais d’une envie de longue date.

  • Si vous avez des questions sur la préparation de votre retraite grâce au CPF, n’hésitez pas à nous contacter sur notre forum ici.
  • Vous êtes bientôt à la retraite et souhaitez bénéficier de votre CPF pendant qu’il est encore temps ? Demandez un devis CPF ici.

J’ai testé pour vous – La validation d’une formation financée par le CPF

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Nous retrouvons Perle pour l’ultime (du mois elle l’espère fortement !) étape dans le marathon qu’il faut courir pour espérer voir sa formation financée par le CPF. Lors de sa dernière aventure, elle avait contacté le FONGECIF qui lui avait donné quelques éclairages.

Dans le témoignage suivant, Perle vous raconte comment elle essaie de mettre en application leurs conseils et quelles embûches elle rencontre toutefois…

Voici quel a été son témoignage :

J’ai testé pour vous – La validation d’une formation financée par le CPF

J’ai un devis, des dates de formation, son coût. Je me connecte sur mon site favori : moncompteformation.gouv.fr. Je crée et complète « Mon dossier de formation » . Une fois tous les champs remplis, ce message apparaît : « Dossier en cours d’élaboration » . Ça me rappelle de mauvais souvenirs. J’ai comme l’impression de tourner en rond (j’avais attendu un mois avec ce statut sur mon compte, avant de contacter le FONGECIF…et rien n’a changé malgré les informations supplémentaires notées sur le devis de ma formation !!).

America's Funniest Home Videos dog cute fail adorable

Bien remontée, je vais cette fois m’adresser aux personnes directement concernées. J’appelle l’OPCA auquel cotise Lingueo, mon entreprise. Son nom est le FAFIEC.

Curieusement, j’arrive à joindre une conseillère assez rapidement (Bravo le FAFIEC!). Elle me demande d’aller sur le site du FAFIEC – Rubrique Salariés – Onglet Compte de formation personnel Télécharger la demande de prise en charge – Salarié autonome (car je me débrouille toute seule…enfin presque !!).

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Deux remarques :

1. Ce formulaire est le même que celui qui se trouve sur moncompteformation.gouv.fr et que m’avait conseillé la charmante dame du FONGECIF.

2. Rien n’indique sur le site du CPF que je dois, soit le télécharger sur leur site, soit sur celui de l’OPCA. Rien n’indique que je dois le télécharger tout court d’ailleurs…

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La conseillère du FAFIEC me demande de leur envoyer par courrier :

  • Cet horrible formulaire à remplir et imprimer ;
  • Le programme de ma formation et les détails de l’examen que je devrais passer en fin de formation ;
  • Le détail de mes heures de DIF (rappel : on les trouve sur l’attestation remise par l’employeur – ou sur la fiche de paie de décembre 2014 – sinon, faire une lettre attestant que l’on renonce à ces heures là).

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Elle m’explique que c’est l’OPCA qui change le statut sur mon espace CPF. Le « En cours d’élaboration » devient alors « Validé » ou « Refusé » . Je pouvais toujours essayer de le changer moi-même…

Tout ce cirque pour envoyer un courrier avec 3 documents « papier » . C’est franchement mal fait, on perd un temps fou, et c’est rageant. J’arrive au bout et je constate que la procédure en ligne ne sert à rien, au contraire. Cela complique tout, on s’égare, on attend que l’on nous contacte et rien n’arrive. Et cela fait double usage avec la procédure qui, en réalité, se fait du début à la fin par papier (devis, formulaire de prise en charge…). Mais elle est obligatoire… Et un dossier de formation doit bien être créé dans notre espace CPF.

Election 2016 dnc democratic national convention dnc 2016 we must be united in this battle

Lorsque je pose innocemment la question : « Combien de temps prendra la validation de ma formation ? » , la chère dame me répond comme si c’était une évidence (et comment puis-je l’ignorer ? Hein, comment ?), que nous sommes en 2017 bientôt. Oui…merci, et ..?

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Et donc, continue-t-elle, chaque année, le compteur est remis à 0. Les entreprises ont deux mois, du 1er janvier au 1er mars, pour verser leurs cotisations. Tant que mon entreprise ne paie pas l’OPCA, ce dernier ne finance aucun devis lié aux salariés de cette entreprise. Donc si Lingueo décide de faire le versement le 28 février, ma demande de financement sera en suspens jusque-là et le processus ne commencera qu’ensuite… Super… Sans le savoir, je suis tombée pile dans la période ou c’est ENCORE plus compliqué !!

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C’est dingue lorsqu’on y pense, que chaque année, des centaines (des milliers, des millions ?) de salariés soient bloqués, dépendant des cotisations de l’entreprise (qui parfois, contrairement à Lingueo, ne font pas de la cotisation pour leurs salariés une priorité) et que l’OPCA n’utilise pas les fonds restants de l’an passé ou encore n’avance pas les frais.

Ce sera le dernier, et non le moindre des non-sens relevé au cours de cette démarche qui demande sans doute plus de persévérance et d’assiduité que la formation sur laquelle elle est censée (il y a intérêt !!) déboucher !

South Park stage speech mr. mackey speakers

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En 2017 simplifions la formation !

Nous allons régler notre cotisation au tout début du mois de janvier, ainsi, si la conseillère du FAFIEC a dit vrai, le dossier de Perle pourra être validé au plus vite.

Cette expérience nous fait considérer autrement nos clients professionnels, ceux qui nous demandent un devis pour des formations en langue financées par le CPF. Ils ont du mérite, nous le savions mais nous ne soupçonnions pas à quel point !

Nous sommes conscients que de nombreux chantiers sont en cours, mais il faut vraiment accélérer : En 2017 simplifions la formation !

HULU tv applause clapping bravo

Pour reprendre l’interview d’Arnaud Portanelli Co-fondateur de Lingueo sur le site Management de la formation :

« L’avenir, est à la standardisation et à la numérisation des échanges entre OPCA et organismes de formation. Si l’on veut simplifier la formation, il faut diminuer le temps nécessaire pour sa mise en place et son financement. Sur ce point les choses n’avancent vraiment pas assez vite ! »

Lire l’article complet ici : « le compte personnel de formation responsabilise l’individu »

La formation professionnelle… en marche !

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Mardi 27 juin 2017 de 9h30 à 12h30

Accueil 9h00

La formation professionnelle… en marche !

 

Ces dernières années le système de la formation professionnelle a fait l’objet d’une refonte importante et pourtant… Il fait toujours l’objet de nombreuses critiques : toujours trop complexe, encore trop inégalitaire, trop d’organismes… Quelques-unes des critiques entendues ici ou là ! Quelle refonte ? Que faire ? Comment agir ? Que faut-il changer ?

En cette période de nouvelle réforme annoncée, Défi métiers vous invite à une matinée débat au cours de laquelle des experts de la formation professionnelle livreront leur analyse du système.

Une large place sera laissée aux échanges afin de permettre d’exprimer vos attentes et vos propositions.

Au Lycée Diderot

61 rue David d’Angers

75019 Paris

Entrée gratuite, inscription obligatoire*

 (en raison du nombre limité de places).

Un programme vous sera adressé très prochainement.

Pour les salariés, se former c’est encore trop compliqué

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Même si la formation professionnelle est connue et reconnue, son fonctionnement est encore trop abstrait pour les salariés : ils sont plus d’un sur deux à trouver la démarche trop compliquée.

La plateforme d’annonce d’emploi Meteojob a souhaité mené une enquête auprès d’un panel composé de 1 260 répondants représentatifs de la population active :

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  • 72% des personnes interrogées n’ont pas fait de formation professionnelle entre 2016 et 2017
  • 56% des répondants pensent qu’il est compliqué de faire une formation professionnelle
  • 75% déclarent qu’aucune entreprise ne leur a expliqué comment procéder

Un système opaque et complexe

Tous les salariés sans exception ont droit à une formation professionnelle. Mais comment l’obtenir ? Comment la payer ? A qui s’adresser ?

72% des répondants déclarent ne pas avoir fait de formation professionnelle entre 2016 et 2017. Pourquoi ? Principalement parce qu’ils n’en n’ont pas ressenti le besoin (24%), l’ont demandé mais il ne s’est rien passé (21%) ou ne savent pas où se renseigner (19%).

Marko Vujasinovic, président de Meteojob

Marko Vujasinovic, président de Meteojob

« La formation professionnelle reste encore très opaque pour les salariés. Et la création du Compte Professionnel de Formation n’a rien amélioré puisqu’ils sont nombreux à ne pas savoir comment procéder. Certains n’osent pas demander, d’autres attendent que l’entreprise leur propose.

C’est encore très flou et beaucoup pensent qu’il est très compliqué de faire une formation professionnelle. Surtout, les entreprises ne communiquent pas beaucoup sur les possibilités à leurs salariés » estime Marko Vujasinovic, président de Meteojob.

Si les sondés pensent que la formation professionnelle doit être une initiative commune du salarié et de l’entreprise, ils sont plus de 50 % des personnes interrogées à déclarer qu’aucune entreprise ne leur a expliqué comment procéder pour faire une formation professionnelle.

Dès lors, comment rendre la formation professionnelle plus transparente ? Comment inciter les entreprises à pousser leurs salariés vers des heures de formation de leur choix ? Pourquoi les entreprises se sont-elles désintéressées de la formation ?

La France met à disposition des formations que peu de salariés utilisent

Une large majorité des personnes interrogées déclarent que le principal objectif de la formation professionnelle est d’acquérir des compétences complémentaires pour son poste actuel (74%). Tandis que 60% pensent qu’elle est utile pour un changement de carrière.

Comment rendre la formation professionnelle accessible ? Depuis quelques années, les différents gouvernements français qui se sont succédés tentent de la réformer, sans succès. Que faut-il faire pour relancer le débat ?

« Il est vrai qu’il existe des centaines de formations différentes pourtant nous sommes peu nombreux à utiliser cet avantage. Simplifier les démarches permettrait aussi bien aux salariés qu’aux entreprises d’en bénéficier. Informer le salarié du nombre d’heures acquises chaque année serait un bon moyen de lui rappeler aussi qu’il a des droits à la formation.

Le Compte Personnel de Formation commence à gagner du terrain, en particulier auprès des chômeurs, mais reste très peu utilisé par les salariés, par manque d’information » conclut Marko Vujasinovic.

Le CPF ne décolle pas, a qui la faute ?

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Une mise en place trop rapideun site mal fait, des droits et possibilités de formations différents et illisibles pour le titulaire, des entreprises incapables d’articuler le CPF, des organismes de formations qui ne savent pas moderniser leurs offres, aucune cohérence des OPCA dans la stratégie et la prise en charge des formation, un CEP inexistant, des taux horaires pour des formations Pôle emploi ridicules et aucune régulation financière globale : chaque financeur ajustant par et pour lui-même, en fonction du rythme de montée en charge et des évolutions de coûts qu’il anticipe, les paramètres de financement du CPF pour ses « ressortissants »…

Le rapport de l’IGAS commandé par le gouvernement précédent a été peu relayé et c’est bien dommage car pour savoir si la prochaine réforme ne sera pas un éternel recommencement, il faut comprendre ce qui a été mal fait les 3 dernières années.

Ainsi nous reviendrons dans plusieurs articles sur ce rapport à commencer par ce premier article qui reprend les raisons pour lesquels selon l’IGAS le CPF peine à trouver sa place dans le paysage de la formation et que son usage n’est pas stabilisé.

Les usagers font part d’une certaine déception et ne perçoivent souvent pas clairement ce que leur apporte le CPF : les droits et les possibilités ouvertes sont différents selon leur statut ou leur région au moment de l’activation du compte et l’accès pratique à la formation reste un « parcours du combattant », le dispositif des listes leur apparaît bloquant et inéquitable entre régions, entre branches et entre statuts, et les logiques de financement et d’abondement opaques.

Le CPF tend à être utilisé comme levier d’une reconversion (un quasi CIF sans ses contraintes), ou, le plus souvent, pour des formations transverses plutôt courtes avec une forte concentration sur les langues et l’informatique (un quasi DIF, mais nécessairement certifiant). Face à la complexité d’usage, le salarié s’en remet à sa DRH et le demandeur d’emploi au service public de l’emploi : l’autonomie ne progresse pas réellement.

A qui la faute :

Pôle emploi

En dépit de l’effort incontestable de transformation conduit depuis deux ans, Pôle emploi ne semble pas avoir encore modifié en profondeur les pratiques d’accompagnement et d’instruction des projets de formation des demandeurs d’emploi. Par ailleurs la définition par le FPSPP d’un taux de refinancement faible, appliqué par Pôle emploi comme un taux plafond, constitue de fait une monétisation des heures dont bénéficient les demandeurs d’emploi, qui pèse sur les décisions individuelles d’attribution de formation, même financées avec le CPF,

Les entreprises

Les entreprises ne perçoivent souvent pas clairement comment articuler le CPF avec leurs plans de formation et voient alors le CPF comme un « dispositif de plus ». A l’exception de quelques secteurs ou très grandes entreprises, les DRH ont tardé à s’emparer dans le dialogue interne du CPF comme d’un outil de co-investissement, privilégiant des usages de type DIF. Les relations sociales en entreprise ne semblent pas encore avoir investi le thème de la formation.

Dans ce contexte les entreprises tendent soit à « optimiser » leur dépense de formation au fur et à mesure de l’élargissement des listes, soit à se désintéresser du CPF au profit d’autres dispositifs de financement lorsque les conditions de prise en charge du CPF se durcissent.

Les organismes de formations

L’offre de formation s’adapte lentement aux changements qu’appelle la logique du CPF, et l’abondance de financements disponibles en début de période a pu gonfler les coûts. L’adaptation au numérique reste largement à réaliser, le retard dans le découpage des formations certifiantes en blocs de compétence rend inaccessible la plupart des certifications du RNCP. Le marché amorce sa restructuration mais il demeure un marché d’offre, et restera éclaté, pléthorique, non orienté et non labellisé si les processus de certification professionnelle et les procédures qualité des formations ne sont pas rationalisés dans un calendrier annoncé et tenu.

Les OPCA

Les organismes financeurs, alors que l’un des intérêts du CPF est de fédérer plusieurs financeurs sur un projet de formation, risquent de revenir pour plus de simplicité d’usage à des pratiques en tuyaux d’orgue, au détriment des usagers et des entreprises. A défaut de stratégie concertée, la rationalisation inévitable après deux ou trois ans de relative abondance au sein des OPCA pourrait conduire à des divergences de pratiques importantes, par exemple sur les taux de prise en charge, notamment dès lors que l’extension des usages ne serait pas financièrement assurée.

Les CEP

La professionnalisation de l’accompagnement (CEP), au sens de la loi de 2014, est encore loin du niveau opérationnel attendu – aide à la définition du projet d’évolution, puis le cas échéant ingénierie de formation. Or, même si le dispositif évolue vers une meilleure accessibilité, l’autonomie des personnes nécessite, dès lors que l’on recherche une dynamique durable, la possibilité d’une médiation professionnelle entre le salarié, son employeur, le financeur et l’offre de formation.

 

Le CPF, un élément supplémentaire de complexité

Ce défaut de régulation nationale et interprofessionnelle rend encore plus complexe la maîtrise des coûts de formation, mais il est aussi porteur de distorsions de traitement injustifiables et intenables dans la durée vis à vis des titulaires et de dérive des usages par rapport aux objectifs initiaux. Il ne pèse pas tant – à l’heure actuelle en tous cas – sur la soutenabilité financière du CPF que sur l’application des principes fondateurs et l’avenir même du CPF tel qu’il a été conçu en 2013-2014.

Au total, les lignes de force du CPF, lorsqu’elles sont connues, sont comprises et leur légitimité est reconnue. Mais le CPF apparaît souvent comme un « élément supplémentaire de complexité ».

Nous reviendrons sur le rapport de l’IGAS dans les prochaines semaines pour vous aider à comprendre tous les jours un peu plus le merveilleux mode de la formation professionnel au cœur de l’actualité tous les 5 ans… Profitons-en !

Pour ceux qui ne souhaitent pas attendre : Les 226 page du rapport se trouvent ici : http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2016-140R.pdf

Pourquoi faut-il monétiser la formation professionnelle ?

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La formation professionnelle continue, sujet compliqué ou complexe ?

La formation professionnelle continue est une obligation légale depuis 1971. Elle a pour but d’assurer aux salariés, employés ou demandeurs d’emploi, une formation destinée à conforter, améliorer ou acquérir des connaissances professionnelles.

Selon l’article L6111-1 du Code du travail, “la formation professionnelle tout au long de la vie constitue une obligation nationale”. Elle comporte une formation initiale et des formations ultérieures destinées aux adultes et aux jeunes déjà engagés dans la vie active ou qui s’y engagent. Ces formations ultérieures constituent la formation professionnelle continue.

Les financements

La formation professionnelle regroupe l’ensemble des formations qui font appel à des financements autre que le financement personnel. Il existe différents types de financement.

Les plus connus sont le plan de formation, quand l’entreprise paye des formations à ses salariés, et les financement Pôle emploi qu’on appelle souvent AIF (Aide Individuel à la Formation) et le fameux CPF (Compte Personnel de Formation) qui est la colonne vertébrale de ce site et qui peut être mobilisé par un demandeur d’emploi comme par un salarié de manière autonome.

Les financeurs

Les financeurs peuvent être l’Etat, les entreprises, les régions, des OPCA le FPSPP… Chaque financeur monnaie différemment une heure de formation.

Conversation entre un titulaire d’un CPF et différents financeurs

Conversation entre un titulaire d’un CPF et différents financeurs

 

Par définition, la formation est donc bien un système complexe, tiré du latin « complecti », qui évoque le fait de comprendre plusieurs parties, ça n’est pas pour autant compliqué, de « complicatus » : qui évoque le fait d’être confus.

Il ne faut donc pas simplifier mais dé-complexifier la formation dans le but de la rendre lisible : compréhensible de tous si l’on souhaite la rendre accessible !

Vous me suivez ? 😉

Aller plus loin :

 

Comment dé-complexifier le Compte Personnel de Formation

“ Incrémenter le CPF en heures de formation est la solution complexe au problème simple de savoir quelle formation le titulaire peut effectuer”

 

Pour un message efficace, l’importance des bons mots

Un des moyens simple pour un message clair est d’employer le mot précis. Un exemple de ce qu’il ne faut pas faire : sur le site  moncompteformation.gouv.fr, on propose au titulaire de “rechercher une formation” alors qu’ils “recherchent une certification”…

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Conséquence : le moteur de recherche n’est pas utilisable, si vous tapez cours d’anglais il vous affiche un message d’erreur : “Aucune formation éligibles”. Pour ceux qui parviennent à aller plus loin, ils seront rapidement perdus par la complexité de ce site et des messages contradictoires.

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Chaque semaine nous recevons des emails de stagiaires qui nous demandent les coordonnées du COPANEF afin de commencer leur formation Cléa confondant la structure qui a rendu la formation éligible et l’organisme de formation mais cela est-il si étonnant…

Pas étonnant non plus que le titulaire ne comprenne pas pourquoi il ne peut pas trouver sur le site l’organisme de formation qui dispense la certification qu’il a choisi. Si vous nous suivez, vous devez arriver à la conclusion simple que ce site n’est pas complexe mais compliqué et qu’il y a urgence de le simplifier !

Il y a différentes manières de comprendre ou d’expliquer un sujet complexe. Celle que je préfère est la comparaison à une problématique du quotidien.

Comparer pour mieux comprendre

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Les individus se voient attribuer des heures de formation tout au long de leur vie, qu’ils soient en emploi ou à la recherche d’un emploi. Chaque heure correspond à un tarif qui diffère selon la région dans laquelle on habite, le secteur d’activité dans lequel on exerce, ou la situation personnelle. La conséquence de cette variation est que l’individu ne sait jamais à quoi il a le droit en terme de budget.

Monétiser la formation reviendrait à dire que vous avez droit à 1 500€ de formation plutôt que de dire que vous avez droit 120 heures de formation, mais pourquoi cela est-il si important ?

Imaginez un ticket restaurant sur lequel serait indiqué le nombre de repas que l’on peut faire. Prenons par exemple des dîners. On donne un ticket restaurant à un salarié en lui disant qu’il a droit à 20 dîners. Que pensez-vous que ce salarié va faire pour choisir ses dîners. C’est lui et lui seul qui sait ce qu’il souhaite manger en fonction de ses goûts. S’il se présente dans un restaurant étoilé, va-t-il pouvoir y dîner 20 fois ? S’il se présente dans un bistrot, va-t-il pouvoir y dîner 20 fois ? S’il se présente dans un restaurant rapide, va-t-il pouvoir manger 20 fois ? Non, très clairement on ne pourra pas lui donner la même prestation parce qu’on va lui expliquer que c’est 20 repas correspondent à un budget : on va donc créer une grande insatisfaction !!

Vous pensez qu’il est stupide de retirer le montant de la valeur en euro d’un chèque repas ? Alors pourquoi ne pas afficher la valeur en euro des heures de formation ?

Les bénéfices d’un système monétisé

Pour l’ensemble des organismes de formation et de très nombreux experts, les bénéfices d’un système monétisé sont très clairs et ne font aucun doute à l’exemple du rapport publié par l’institut Montaigne en début d’année intitulé : « Un capital emploi formation pour tous », écrit par Bertrand Martinot et Estelle SAUVAT, qui prône l’ouverture du CPF à une modalité de monétisation, sous forme d’un chéquier électronique plutôt qu’un compteur d’heures. Pour d’autres, que  nous ne comprenons pas, comme Michel Beaugas (Force ouvrière) « la monétisation des heures conduit à une perte de droits pour les bénéficiaires. »

Le CPF a certes connu des améliorations depuis son lancement, mais les lourdeurs administratives freinent encore l’élan de beaucoup à se former. Sortir de la logique « d’heures de formation » au profit d’une logique plus globale de formation et d’accompagnement donnerait l’opportunité à chacun d’être véritablement autonome dans la sécurisation de son parcours professionnel. N’était-ce pas la bonne réponse à notre problème complexe ?

Notre nouveau président s’est engagé à monétiser la formation professionnelle : Merci de ne pas oublier cette promesse car c’est en changeant ces détails que la formation rentrera dans les mœurs et sera appréciée comme l’est le ticket restaurant…

Le CPF et l’entretien professionnel

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A travers une note d’analyse, le CNEFP met en lumière le fait que l’entretien professionnel semble être un moyen de toucher les salariés qui connaissent le moins le CPF. Zoom sur les principaux enseignements de cette étude.

Le CNEFP a réalisé une note d’analyse dédiée à l’entretien professionnel comme voie d’accès au CPF, Compte personnel de formation. Cette note s’appuie sur les données de l’enquête DEFIS.

DEFIS met en relation les pratiques des entreprises avec les parcours professionnels de leurs salariés, ainsi que les formations qu’ils ont suivies. Il est ainsi possible de mesurer la connaissance qu’ont les actifs du CPF et l’intérêt qu’ils lui portent.

Qui connait et a recours au CPF ?

Parmi les personnes ayant connu au moins une période d’emploi salarié en 2015-2016, 64 % déclarent connaitre le CPF. Mais le gap est grand entre cette connaissance et l’utilisation du dispositif :

  • 6 personnes sur 10 disent connaître le CPF ;
  • 3 sur 10 déclarent souhaiter l’utiliser ;
  • 2 sur 10 seulement s’inscrivent effectivement sur le site moncompteformation.gouv.fr.

Avec quelques 5 millions de comptes ouverts en octobre 2017, le CNEFP estime que le taux d’ouverture de CPF correspond à 17 % de la population active. Ainsi 83% des actifs éligibles n’ont donc pas encore recours à cet outil… et le recours reste très majoritairement le fait des demandeurs d’emploi.

On peut préciser que la montée en charge quantitative du CPF a été boostée par le « plan 500 000 formations », qui a suscité un développement massif des projets de formation des demandeurs d’emploi.

Les raisons de la sous-utilisation du CPF ?

Le CNEFP met en avant plusieurs hypothèses au sujet de la sous-utilisation du CPF.

Une première piste, de sens commun, renvoie à la thématique de l’appétence formative. Dans cette veine, l’enquête BVA-IGAS montre qu’au printemps 2017, 33% des salariés du privé et 36% des demandeurs d’emploi sans projet de formation ne pensaient pas en avoir besoin. Ce défaut d’appétence est sans doute à nuancer : selon DEFIS, en 2015, 68 % des salariés interrogés entendaient se former dans les 5 années à venir, avec peu d’écarts selon la catégorie socioprofessionnelle.

  • Plus de 70 % des diplômés de l’enseignement supérieur et des cadres et professions intermédiaires connaissent l’existence du CPF ;
  • 56 % des titulaires d’un CAP/BEP ;
  • 53 % des ouvriers ;
  • 52 % des non diplômés ;
  • 50 % des non-salariés.

L’écart est tout aussi marqué selon la taille de l’entreprise : à peine la moitié des salariés le connaissent dans les entreprises de 3 à 9 salariés, contre les trois quarts dans celles d’au moins 500 salariés.

Le constat récurrent sur les inégalités d’accès à la formation n’est donc pas démenti dans le cas du CPF : les salariés des grandes entreprises, mieux formés et plus qualifiés, ont plus souvent accès aussi bien à la formation qu’à l’information sur la formation. D’où cette autre piste d’interprétation : le décalage entre connaissance et souhait d’usage du CPF serait moins grand lorsque d’autres opportunités pour se former existent dans l’environnement professionnel. 

L’entretien professionnel démocratise l’accès à l’information sur le CPF

L’entretien professionnel constitue pour l’employeur une obligation biennale, limitée cependant aux salariés présents depuis au moins 2 ans. En 2016, deux ans après la loi, 55 % des salariés anciens d’au moins 1 an d’ancienneté déclarent avoir participé à un entretien professionnel et 3 % avoir reçu une convocation sans avoir encore passé l’entretien.

A noter : Moins de la moitié des ouvriers (40 %) et des employés (48 %) ont été reçus en entretien contre les 3/4 des cadres (75 %).

Si la connaissance du CPF est inégalement partagée entre catégories, les écarts s’atténuent largement parmi les salariés qui ont participé à un entretien professionnel. Ils sont en effet moins de 3 sur 10 à déclarer ne pas connaitre le CPF, contre 45 % en l’absence d’entretien.

L’écart est particulièrement marqué chez les ouvriers, pour lesquels l’entretien professionnel semble exercer une fonction particulière. Ils sont en effet moins fréquemment informés par l’employeur hors entretien (27 %, contre 44 % pour les cadres), mais plus souvent lors de l’entretien (19 % contre 15 % pour l’ensemble des salariés).

Par ailleurs, DEFIS montre que les salariés qui souhaitent se former ou prendre davantage de responsabilités sont nettement plus enclins que les autres à aborder les questions de formation et/ou de perspectives de carrière lors de leur entretien.

L’enquête relève également le fait que, dans un certain nombre de cas, il semble être aussi un moyen pour l’employeur d’inciter le salarié à utiliser son CPF : c’est vrai pour 24% des salariés reçus en entretien, contre 10% en moyenne.

Et dans votre entreprise, évoquez-vous le CPF lors de l’entretien professionnel ?

  • En savoir plus sur le CNEFP : histoire du CNEFP, composition du CNEFP, mission du CNEFP…

C’est quoi au juste le BigBang de la formation…

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Les partenaires sociaux ont finalisé jeudi dernier (22 février) le texte de l’accord national interprofessionnel sur la formation professionnelle.

Cliquez ici pour télécharger l’ANI 51 pages au format PDF.

Sans surprise la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a retoqué cet accord entre le patronat et une partie des syndicats.

En effet, depuis la première réunion des négociateurs suite à la réception du document d’orientation que vous pourrez retrouver ici : document d’orientation, les partenaires refusent l’essentiel du BIG BANG proposé par le gouvernement car ces derniers craignent (à juste titre) de perdre le contrôle sur la formation professionnelle. Ainsi, la monétisation du CPF, clef de voûte de la simplification a été rejetée dès leur première réunion en décembre : Monétisation du CPF : je t’aime, moi non plus ! monetisation-cpf1

Un vrai progrès

La ministre du Travail, après avoir salué cet accord comme étant «un vrai progrès» pour les droits des salariés à la formation a regretté que le texte ne touche pas à «la complexité du système». Elle a ajouté qu’aujourd’hui, bénéficier d’une formation est «un parcours du combattant», insistant sur la nécessité de simplifier «l’architecture du système».

«C’est un big bang dont le pays a besoin.»  

Cette expression avait déjà été employée par Estelle Sauvat à Biarritz lors de l’Université d’Hivers de la formation professionnelle devant l’ensemble des négociateurs de l’ANI. 

Ce commentaire a créé plusieurs types de réactions dans les rangs des organisations syndicales et patronales.

Du déni à la menace, comment réagissent les partenaires sociaux

Le déni et l’incompréhension :   Le Medef en la personne de Florence Poivey affirme que le « Big Bang » demandé aujourd’hui par Muriel Pénicaud « n’était pas dans le document d’orientation » du gouvernement.

A noter que les membres du MEDEF qui vont dans le sens du gouvernement n’ont pas eu de mal à identifier ces points du document :

Notez bien que Jean-Charles Simon n’est pas négociateur du Medef et la réaction officielle de ce syndicat reste… la surprise.

Le deni et la demande de concertation

La CFDT joue aussi la carte de l’étonnement mais y ajoute une demande de concertation avant « toute annonce concernant son projet de réforme ». Cela sonne comme une menace mais ça n’est pas aussi clairement exprimé que Force Ouvrière qui menace directement le gouvernement.

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La menace… tout simplement :

Force Ouvrière menace lui le gouvernement : « la ministre devrait faire attention que son big-bang ne lui revienne pas en boomerang » Michel Beaugas

Que se passera t’il demain ?

Muriel Pénicaud annoncera demain (mardi) le volet formation professionnelle du projet de loi que l’exécutif devrait ensuite présenter au printemps. Pour son projet de loi global, le gouvernement ne retiendra certainement que ce qui correspond à sa feuille de route et y ajoutera ce qui n’a pas été traité par les partenaires sociaux.

Il ne faut pas s’attendre à une surprise, le BigBang que propose le gouvernement se trouve depuis le début dans le programme de notre président ainsi même que dans le document d’orientation.

Le Big Bang n’est pas un secret !

Monétisation du CPF

« L’unité de mesure en heures des droits de chacun sur son compte n’est pas satisfaisante »

A noter que sur ce point le document d’orientation ne donnait pas de solution, mais indiquait qu’il souhaitait clairement tout sauf les heures…

Liberté et autonomie dans le choix de la formation 

« CPF n’a pas permis de sortir vraiment d’une logique de prescription de formation »

« renforcer l’autonomie et la liberté des actifs, sa place dans le système de formation professionnelle et simplifier substantiellement les mécanismes d’accès à la formation et de gestion des comptes »

« Le système d’éligibilité au CPF par des listes restreint les possibilités d’accès à la formation et rajoute un niveau de complexité supplémentaire »

A noter sur les listes :

Il est écrit dans l’ANI

« A l’issue de la réforme de la certification professionnelle prévue au chapitre 13 du présent accord, les parties signataires décident du principe de la suppression du système de listes recensant les formations éligibles au compte prévues aux articles L. 6323-16 et L. 6323-21 du code du travail. »

Parenthèse : Il serait bon pour que les utilisateurs puissent comprendre le CPF un jour, d’employer enfin, plus de 3 ans après la mise en place de ce compte, les termes adéquates : On ne parle pas de formations éligibles mais bien de certifications éligibles. Cela peut changer et c’est certainement le souhait du gouvernement mais à ce jour le site officiel n’est pas un annuaire de formations mais bien de certifications…

Un choix de la certification pas si libre que ça…

Pour les négociateurs qui représentent les partenaires sociaux, rien de plus simple pour mettre fin a une liste que d’en créer une nouvelle :

Page 7 – Nouvelle liste des Actions éligibles au compte personnel de formation :

A l’issue de la réforme de la certification professionnelle prévue dans le présent accord au chapitre 13, deviennent éligibles au CPF, les actions visant les objectifs suivants :

  1. Le certificat CléA, socle de connaissances et de compétences professionnelles répondant aux exigences du décret n°2015-172 du 13 février 2015 ;
  2. Les certifications enregistrées dans le répertoire national des certifications professionnelles prévu à l’article L. 335-6 du code de l’éducation ainsi que les formations permettant d’obtenir une partie identifiée de certification professionnelle, classée au sein du répertoire, visant à l’acquisition d’un bloc de compétences ;
  3. Les certifications inscrites à l’inventaire mentionné au dixième alinéa du II de l’article L. 335-6 du code de l’éducation conformément au 3e paragraphe de l’article 35 ;
  4. Les certifications et formations sanctionnées par une certification de branche (CQP et certificat de compétences professionnelles – CCP) ou interbranche (CQPI et certificat de compétences professionnelles interbranche – CCPI) ou permettant d’obtenir une partie identifiée de certification professionnelle visant à l’acquisition d’un bloc de compétences ;
  5. Le bilan de compétences, l’accompagnement à la validation des acquis de l’expérience, la prestation de positionnement personnalisé dans le cadre de la transition professionnelle, la formation à la reprise /création d’entreprise ;
  6. La préparation de l’épreuve théorique du code de la route et de l’épreuve pratique du permis de conduire des véhicules du groupe léger, à la condition que cela contribue à la réalisation d’un projet professionnel ou à favoriser la sécurisation du parcours professionnel du titulaire du compte.
  7. Les actions de formation destinées à permettre aux bénévoles et volontaires en service civique d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de leurs missions, mentionnées à l’article L. 6313-13, ainsi que celles destinées à permettre aux sapeurs-pompiers volontaires d’acquérir des compétences nécessaires à l’exercice des missions mentionnées à l’article L. 1424-2 du code général des collectivités territoriales. Seules les heures acquises au titre du compte d’engagement citoyen peuvent financer ces actions.

Le point le plus intéressant est le numéro 3, celui de l’inventaire qui recense les formations les plus demandées par les salariés dans le cadre du CPF – c’est le cœur des listes (langues étrangères, bureautiques, soft Skills en général).

On pourra donc suivre toutes les formations inscrites à l’inventaire ? Non, pas si vite, c’est plus compliqué que cela…

On parle du : dixième alinéa du II de l’article L. 335-6 du code de l’éducation

« La Commission nationale de la certification professionnelle réalise l’évaluation publique qu’elle juge nécessaire de certificats de qualification professionnelle et émet des recommandations à l’attention des institutions délivrant des diplômes, des titres à finalité professionnelle ou des certificats de qualification figurant sur une liste établie par la commission paritaire nationale de l’emploi d’une branche professionnelle ; en vue d’assurer l’information des particuliers et des entreprises, elle leur signale notamment les éventuelles correspondances totales ou partielles entre les certifications enregistrées dans le répertoire national, ainsi qu’entre ces dernières et d’autres certifications, notamment européennes. »

On ne parle donc plus d’inventaire mais seulement des actions certifiantes ou qualifiantes définies selon des modalités prévues par accord de branche. Les branches pourraient donc faire leur propre liste dans la liste…

On ajoute aussi du « 3e paragraphe de l’article 35 » de l’ANI que voici :

L’article 35 s’intitulant « Refonte de la CNCP, pivot de la certification à rénover »

« Ils souhaitent engager une réforme profonde de la certification qui mette en place de nouvelles procédures d’enregistrement au RNCP et de recensement à l’Inventaire s’appuyant sur les exigences en termes de critères de définition et méthodologiques précitées. Ainsi et sous le contrôle de la CNCP, le RNCP et l’inventaire seront dans leur contenu profondément remaniés et toilettés pour tenir compte des nouvelles dispositions du présent ANI. Il reviendra à la CNCP de proposer une méthode de travail qui conduise à échéance de 2 ans à rendre effective la fin des listes et la mise en place opérationnelle du nouveau système. »

On peut se demander si cette « simplification » va aider les individus à trouver la certification qu’il leur faut pour prouver les compétences acquises via la formation… On peut, par contre, difficilement parler d’ouverture !

Pas d’intermédiaire obligatoire et pas de démarches administratives

« Le CPF doit donc devenir l’unique droit personnel à la main des individus dans une logique d’appropriation directe, c’est-à-dire d’autonomie sans intermédiaire obligatoire. Ses possibilités de mobilisation doivent devenir simples et transparentes »

« sans avoir à effectuer de démarches administratives »

C’est le point le plus sensible car cela signifie la fin du travail de validation d’une demande de formation des OPCA. Certains s’en réjouiront, d’autres moins. Comment se passer de cette étape ? Toutes les demandes seront automatiquement validées ? Qui réceptionnera les preuves de réalisation de l’action de formation ? Comment va se passer la transition ? La caisse des dépôts peut-elle gérer ces étapes et si oui peut-elle faire mieux que certains OPCA (trop peu) très dynamiques qui sont à la veille de passer à la gestion 100% numérisée des demandes de formation ?

Nécessité de simplifier

Sur la nécessité de simplifier, il s’est passé cette semaine quelque chose de véritablement surprenant qui a été très peu relayé et pourtant c’est le tout début du tuyau : il a été décidé de fusionner les sites du CPF et du CPA : C’est une très bonne chose. Nous l’attendions depuis longtemps et on nous en avait informé depuis plusieurs semaines.

Force est de constater que nous étions nous-même dans le déni, car ce qui est véritablement surprenant voir incompréhensible c’est que bien que plus personne ne parle du CPA cité 3 fois VS 42 pour le CPF dans l’ANI et même 0 fois VS 13 fois dans le document d’orientation, sans parler du trafic web (et donc la notoriété) de ces deux sites… c’est le site du CPA qui va survivre et celui du CPF que l’on va fermer !

171.98K visiteurs uniques par mois contre 887.64K pour le site du CPF… Ça commence bien la simplification, non ? 😉

A demain pour la suite des nouvelles aventures de la formation en France.


J’ai testé pour vous – La création d’un compte CPF

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Une salariée que nous appellerons pour l’exercice “Perle” vient de rejoindre notre entreprise. Nous lui avons proposé de créer son compte personnel de formation (sans assistance) afin qu’elle accompagne au mieux ses futurs clients. Nous avons ainsi pu recueillir les remarques d’une personne au regard neuf et sans a priori sur toute la procédure visant à utiliser les heures cumulées de formations.

Voici quel a été son témoignage :

J’ai testé pour vous : La création d’un Compte Personnel de Formation :

En arrivant chez Lingueo, j’ai vite appris qu’en tant que salarié, je cumulais chaque année un quota d’heures de formation et que selon mon ancienneté (et donc le nombre d’heures acquises), je pouvais financer une formation ainsi…

Pour réaliser le test qu’on me demandait (et en m’inscrivant par là-même à une formation de russe – du moins, je l’avais espéré…) je devais consulter le solde de mes heures de CPF (Compte de Formation Professionnel). Il suffisait de me connecter sur le site correspondant : Moncompteformation.gouv.fr

A priori, c’est une bonne nouvelle pour les salariés… Le coût en général conséquent d’une formation linguistique leur est ainsi épargné ! Mais comme j’allais vite le découvrir, c’est au prix du non-sens d’une formalité administrative – informatisée, pour le plus grand malheur des futurs « étudiants ».

Voici les difficultés que j’ai pu rencontrer :

  • Connexion: l’identifiant est le numéro de Sécu. Ne le connaissant pas par cœur, j’ai vite fini par l’apprendre car le site se déconnecte après quelques minutes d’inactivité sur la page et il faut rentrer l’ensemble des 13 chiffres + notre mot de passe.
  • DIF/CPF: le site m’apprend que les heures de CPF étaient appelées heures de DIF avant janvier 2015. Si je travaille (et donc cotise) depuis avant l’année 2015, je dispose d’heures de DIF + CPF. On me donne d’office mon nombre d’heures de CPF mais on me demande de rentrer manuellement le nombre d’heures de DIF.

Au hasard je rentre un nombre, 20 par exemple, car je n’en ai réellement aucune idée ! A ce moment, un grave message d’avertissement apparaît et me demande si je suis sûre (vraiment, vraiment sûre) du nombre que je déclare… Le message de confirmation explique qu’un justificatif sera demandé pour attester de ces heures.

Après avoir un peu cherché dans l’aide disponible, je comprends qu’il y a deux moyens de trouver le nombre d’heures de DIF. Soit sur le document remis par l’employeur de 2014 (qui a dû être remis/demandé ( ?) avant le 31/01/2015. Soit sur la fiche de paie de décembre 2014.

  • Je ne comprends pas à quoi fait référence l’acronyme OPCA. Je comprendrai plus tard que c’est l’organisme. Je trouverai cette définition sur un autre site : « Un OPCA est un “Organisme Paritaire Collecteur Agréé” en charge de collecter les obligations financières des entreprises en matière de formation professionnelle. Il constitue également un interlocuteur privilégié pour les salariés qui souhaitent se former. ». Bon à savoir !
  •  Lorsque je veux monter un dossier pour une formation, une vidéo très enfantine et agaçante m’indique la marche à suivre et les divers intervenants. Un document écrit clairement aurait été plus efficace…

On me demande entre autre mes : statut- localisation – branche pro.

Pour Branche professionnelle demandent Code APE sur la fiche de paie.

Sur ma fiche de paie c’est…le code NAF et c’est très mal expliqué dans l’aide…Surtout si recherche sur fiche de paie du format à rentrer « 2chiffes1point1lettre ».

  • On me demande de choisir un titre de formation parmi plusieurs mais je ne sais pas en quoi ces différentes formations consistent concrètement. Aucune description.

Combien d’heures est-ce que je choisis d’allouer? Je n’en sais rien. On me demande de cocher que je m’engage à mobiliser le nombre total de mes heures de formation.

Est-ce que cela veut dire que j’engage la totalité mais que seule une partie allouée sera décomptée… Ce serait logique mais les termes et le procédé semblent confus.

Et s’il me manque des heures pour suivre une formation, comment puis procéder pour demander un financement complémentaire ?

  • On me demande les dates de session. Absurde, c’est l’organisme que j’aurai choisi (ou qui me sera imposé ?..) qui en décidera ou me les proposera…
  • A la fin on me donne 4 options pour monter le dossier:
  1. Se faire assister par un « professionnel de l’emploi » (..)
  2. Le monter seul
  3. Le monter en associant son employeur
  4. Le monter sans associer son employeur

Question : Quelle différence entre « le monter seul »et « le monter sans son employeur » ? Faut-il cocher deux choix de 2 alternatives ? Est-ce définitif ?

  • Last but not least, après avoir complété la totalité des champs pour m’inscrire à la formation, un message indique :

Dossier de formation « En cours d’élaboration »

Trois semaines (et sans doute trois ans) après mon dossier sera toujours en attente de validation !! Ça donnerait presque envie de laisser tomber et de se débrouiller par ses propres moyens financiers.

Et si l’on est un peu parano, on se demande si ce n’est pas le but visé par cette absence totale de clarté : garder à d’autres effets que de les former l’argent cotisé par les salariés… !

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Un grand nombre de progrès restent à réaliser en terme de clarté et de simplicité. Nous précisons que Perle est une jeune femme d’un peu plus de trente ans, de niveau BAC+4 et parfaitement à l’aise avec les outils bureautiques et Internet !

Nous allons débloquer son dossier pour lui permettre de réaliser la deuxième étape, l’inscription à la formation elle-même. Est-ce qu’à ce stade le processus s’avérera plus rapide et intuitif ?
Si en attendant vous rencontrez des difficultés n’hésitez pas à demander de l’aider sur notre forum ici, en consultant notre espace dédié aux salariés ici ou en téléphonant au 02 41 19 22 22.

La suite des aventures de Perle sur trouve ici : J’ai testé pour vous – La création d’un dossier de formation

J’ai testé pour vous – La création d’un dossier de formation

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Depuis le premier épisode de “J’ai testé pour vous” sur la création d’un compte CPF, notre employée qui tente d’utiliser son CPF, est complètement perdue. A cette étape les salariés se renseignent sur les organismes de formations qui ne sont pas mis en avant sur le site moncompteformation.gouv et nous contactent. C’est l’occasion pour nous de les aider à s’y retrouver c’est ce que nous avons fait pour Perle.

Voici quel a été son témoignage :

J’ai testé pour vous – La création d’un dossier de formation

Voilà presque un mois que mon dossier est bloqué au même stade, et qu’un “conseiller de l’emploi” doit le valider. On me demande de me rapprocher de mon employeur ou de contacter un de ces fameux “conseillers”, pour l’instant fantomatiques..

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Pour jouer le jeu jusqu’au bout, je cherche qui se cache sous ce terme – inapproprié, car je cherche juste à effectuer une simple formation (il s’agit bien du compte personnel de formation, non ?). Cette personne serait censée m’aider à passer l’étape suivante : valider le dossier et m’inscrire dans une école ou un organisme de langues vivantes dans mon cas ?

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En errant sur le site, je trouve enfin une page sur les conseillers en évolution professionnelle (CEP)Voici comment ils sont divisés, selon le profil de la personne qui demande à s’inscrire :

  • Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi,
  • Missions locales pour les jeunes de moins de 26 ans,
  • Cap emploi pour les personnes en situation de handicap,
  • Apec pour les cadres,
  • Un OPACIF pour les salariés.

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Dans mon cas (le plus complexe !), en tant que salariée non cadre, je suis supposée m’adresser à un OPACIF… Jamais entendu ce terme qui correspond à : Organisme Paritaire Agréé au titre du Congé Individuel de Formation. Espérons que les conseils qu’ils me fourniront seront plus limpides que leur acronyme…

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Suit une liste avec les organismes correspondants à différents secteurs. Je travaille pour Lingueo, et le secteur le plus cohérent pour un organisme de formation semble être l’AFDAS, “pour les salariés des secteurs de la culture, de la communication, des médias et des loisirs”.

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Je vais donc sur le site de l’AFDAS, qui par défaut, me renvoie sur le numéro…du FONGECIF (Association de Gestion du Congé Individuel de Formation) !!

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Le FONGECIF apparaissait en bas de la liste d’OPACIF. Les salariés qui ne se retrouvent pas dans les secteurs correspondant aux différents OPACIF, peuvent les contacter directement.

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Je compose le numéro de téléphone du FONGECIF. L’homme dont la voix est enregistrée sur la boîte vocale semble complètement stone… Passons.

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Après plusieurs étapes, je suis mise en attente, on me promet que l’on met tout en oeuvre pour qu’un conseiller me réponde rapidement. Une musique très irritante passe en boucle, une minute, deux minutes… La musique change de rythme, c’est pire. On m’informe que l’on s’efforce de rendre mon attente agréable. Je n’en demandais pas tant…

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Au bout de 7 min et 50 secondes (!!), une femme prend la communication. Heureusement, elle est charmante et répond précisément à toutes mes questions.

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Cette femme me demande de retourner sur le site du CPF dans l’espace Mes démarches (sur la page d’accueil, après avoir cliqué en haut sur l’onglet “Le compte personnel de formation” ). Elle me dit de cliquer sur “Je prépare mon projet seul” , et avoue ne pas trop comprendre elle-même la différence, et qu’il me faudrait lire chaque rubrique attentivement… Je passe !

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Voici les différentes étapes :

  1. J’active mon compte
  2. Je saisis mes heures DIF
  3. Je choisis ma formation
  4. Je crée mon dossier de formation
  5. L’OPCA instruit et valide mon dossier

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Dans mes démarches actuelles, j’en suis donc à la 3ème étape, le choix de ma formation. Pour aller vite, la femme me demande de cliquer sur la 4ème étape afin que je comprenne la suite quand j’aurais choisi ma formation. Elle me demande d’aller tout en bas du paragraphe sur “Télécharger le modèle de demande de formation” .

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J’arrive sur la page “Demande de gestion et de financement CPF” . Un lien permet de “Télécharger la demande de prise en charge en PDF” .

Je vous joins ici le lien vers le charmant document à compléter, imprimer et envoyer à l’OPCA auquel cotisent mes employeurs (encore faut-il que je leur demande au final !)

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En plus de la marche à suivre, j’ai voulu lui poser deux questions :

1. Est-ce qu’en tant que salariée d’un organisme de formation, je peux m’inscrire dans ce même organisme pour suivre ma formation ?

– Elle m’a répondu que si mon organisme était éligible au CPF (c’est le cas), il n’y avait pas, à sa connaissance, d’inconvénient. Evidemment, à condition que mes employeurs acceptent et que leur OPCA me le confirme.

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2. Pourquoi (…mais POURQUOI ??) la procédure est-elle si peu transparente ? Pourquoi reste-t-on bloqué à l’élaboration du dossier de formation ?

– Mon interlocuteur a éludé la question, me disant que le CPF était nouveau (oui, depuis 2 ans quand même…), qu’il y avait beaucoup d’informations à faire passer et que c’était en constante amélioration (je confirme, une maintenance de jour a eu lieu ce matin..), etc…

– Et que les 5 OPACIF et le FONGECIF sont là pour “accompagner” les futurs apprenants afin d’anticiper et de filtrer, pour empêcher d’éventuelles erreurs de dossier.

Je traduis : afin d’éviter des complications à venir…ils compliquent les choses en amont !! Logique, non ?..

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Ma demande de prise en charge est dûment complétée avec les informations mentionnées sur le devis de l’organisme de formation que j’ai choisi : Lingueo forcément :) Je vais l’envoyer à mon OPCA : le FAFIEC.
Je me rappelle d’un détail, pas le moindre… Mon dossier virtuel sur le site moncompteformation est toujours bloqué.

Ironie, j’ai contacté la CEP pour qu’elle m’aide à débloquer ce fichier informatique. Et elle m’a demandé d’imprimer un formulaire papier à envoyer par voie postale. Ma formation va sans doute être validée sans la mise à jour de mon dossier sur le site. Ça valait bien la peine de perdre mon temps dessus, si c’est pour revenir au bon vieux papier :(

Chaque étape a pris un temps fou, alors je suis très curieuse de savoir combien de temps va prendre celle-ci, qui est censée être la dernière… Mon OPCA va-t-il me recontacter pour m’informer que ma formation est validée ? Et surtout en combien de temps…

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Un grand nombre de progrès restent à réaliser en terme de clarté et de simplicité. Nous ne pensions vraiment pas que cela pouvait être aussi déroutant pour un salarié de faire seul leurs demandes de CPF 2 ans après la mise en place de la réforme.

Si en attendant vous rencontrez des difficultés n’hésitez pas à demander de l’aider sur notre forum ici, en consultant notre espace dédié aux salariés ici ou en téléphonant au 02 41 19 22 22.

A suivre dans un prochain article…

Préparer sa retraite en utilisant son CPF, c’est possible !

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Votre fin de carrière approche et vous souhaitez rester actif à la retraite mais vous ne savez pas par où commencer ? Pas de chance : le CPF n’est pas adapté aux stages de préparation à la retraite… Mais heureusement, il peut vous aider autrement !

Préparer sa retraite en utilisant son CPF

Attention tout d’abord : s’il est possible d’utiliser son CPF en fin de carrière, toutes les heures accumulées sont en revanche perdues une fois que l’heure de la retraire a sonné ! Le CPF (Compte Personnel de Formation) n’est valable que pour les personnes actives. C’est donc bien avant la date officielle qu’il faut s’interroger sur la manière de bien vivre sa retraite grâce au CPF.

Pas de stage de préparation à la retraite

Il existe divers stages de préparation à la retraite proposés par de nombreux organismes. Malheureusement, à l’heure actuelle, ces formations ne sont pas éligibles au CPF. Ce dernier se concentre en effet sur les cursus certifiants ou diplômants, ceux qui permettent d’acquérir des compétences utiles dans son métier, d’améliorer son employabilité ou encore de se reconvertir. Le public visé n’est donc pas, en théorie, celui de personnes qui ne seront bientôt plus en activité.

Le CPF pour rester actif à la retraite

Reste qu’il est possible de préparer sa retraite avec le CPF pour ceux qui n’ont pas l’intention de se tourner les pouces une fois leur carrière terminée ! Par exemple, de nombreuses personnes ayant toute leur vie envisagé de monter leur boîte sans oser sauter le pas peuvent enfin réaliser cette ambition à présent qu’elles ont du temps à consacrer à leur projet. De nombreuses formations éligibles au CPF peuvent les y aider : création auto-entrepreneur, conduite de projet entrepreneurial e-business, techniques de paie et charges sociales, comptabilité débutant… Ce sont également des formations qui peuvent leur permettre de s’investir à titre bénévole dans une association en tant que président ou trésorier notamment.

D’autres décideront de transmettre leur savoir, de faire bénéficier d’autres professionnels de leur statut d’expert, mais, malgré leur maîtrise technique, ils ne disposent pas forcément des outils pédagogiques pour y parvenir. Ces personnes peuvent dans ce cas se tourner vers un CQP (certificat de qualification professionnelle) formateur consultant ou un Titre professionnel formateur d’adultes. Là encore, des formations pour lesquelles il est possible de bénéficier du CPF.

Bien vivre sa retraite en apprenant une passion grâce au CPF

Enfin, la retraite peut être le moment de se lancer dans un projet de passion qui pouvait paraître farfelu plus tôt. Vous avez toujours rêvé de savoir faire de la mise en page ? Le CPF peut vous permettre de suivre quelques heures de cours sur InDesign. Vous regrettez de ne jamais avoir mieux maîtrisé une langue étrangère et avez envie de voyager ?

Pourquoi ne pas tenter une préparation puis le passage du TOEIC, ou un stage en allemand ou en russe ? Si vous avez du temps, votre loisir jardinage pourrait se transformer en quelque chose de plus ambitieux grâce à un Bac pro “aménagements paysagers”. Mais attention, pour décrocher certaines de ces formations, vous devez être capable d’argumenter et de prouver qu’il ne s’agit pas simplement d’un coup de tête, mais d’une envie de longue date.

  • Si vous avez des questions sur la préparation de votre retraite grâce au CPF, n’hésitez pas à nous contacter sur notre forum ici.
  • Vous êtes bientôt à la retraite et souhaitez bénéficier de votre CPF pendant qu’il est encore temps ? Demandez un devis CPF ici.

J’ai testé pour vous – La validation d’une formation financée par le CPF

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Nous retrouvons Perle pour l’ultime (du mois elle l’espère fortement !) étape dans le marathon qu’il faut courir pour espérer voir sa formation financée par le CPF. Lors de sa dernière aventure, elle avait contacté le FONGECIF qui lui avait donné quelques éclairages.

Dans le témoignage suivant, Perle vous raconte comment elle essaie de mettre en application leurs conseils et quelles embûches elle rencontre toutefois…

Voici quel a été son témoignage :

J’ai testé pour vous – La validation d’une formation financée par le CPF

J’ai un devis, des dates de formation, son coût. Je me connecte sur mon site favori : moncompteformation.gouv.fr. Je crée et complète “Mon dossier de formation” . Une fois tous les champs remplis, ce message apparaît : “Dossier en cours d’élaboration” . Ça me rappelle de mauvais souvenirs. J’ai comme l’impression de tourner en rond (j’avais attendu un mois avec ce statut sur mon compte, avant de contacter le FONGECIF…et rien n’a changé malgré les informations supplémentaires notées sur le devis de ma formation !!).

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Bien remontée, je vais cette fois m’adresser aux personnes directement concernées. J’appelle l’OPCA auquel cotise Lingueo, mon entreprise. Son nom est le FAFIEC.

Curieusement, j’arrive à joindre une conseillère assez rapidement (Bravo le FAFIEC!). Elle me demande d’aller sur le site du FAFIEC – Rubrique Salariés – Onglet Compte de formation personnel Télécharger la demande de prise en charge – Salarié autonome (car je me débrouille toute seule…enfin presque !!).

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Deux remarques :

1. Ce formulaire est le même que celui qui se trouve sur moncompteformation.gouv.fr et que m’avait conseillé la charmante dame du FONGECIF.

2. Rien n’indique sur le site du CPF que je dois, soit le télécharger sur leur site, soit sur celui de l’OPCA. Rien n’indique que je dois le télécharger tout court d’ailleurs…

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La conseillère du FAFIEC me demande de leur envoyer par courrier :

  • Cet horrible formulaire à remplir et imprimer ;
  • Le programme de ma formation et les détails de l’examen que je devrais passer en fin de formation ;
  • Le détail de mes heures de DIF (rappel : on les trouve sur l’attestation remise par l’employeur – ou sur la fiche de paie de décembre 2014 – sinon, faire une lettre attestant que l’on renonce à ces heures là).

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Elle m’explique que c’est l’OPCA qui change le statut sur mon espace CPF. Le “En cours d’élaboration” devient alors “Validé” ou “Refusé” . Je pouvais toujours essayer de le changer moi-même…

Tout ce cirque pour envoyer un courrier avec 3 documents “papier” . C’est franchement mal fait, on perd un temps fou, et c’est rageant. J’arrive au bout et je constate que la procédure en ligne ne sert à rien, au contraire. Cela complique tout, on s’égare, on attend que l’on nous contacte et rien n’arrive. Et cela fait double usage avec la procédure qui, en réalité, se fait du début à la fin par papier (devis, formulaire de prise en charge…). Mais elle est obligatoire… Et un dossier de formation doit bien être créé dans notre espace CPF.

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Lorsque je pose innocemment la question : “Combien de temps prendra la validation de ma formation ?” , la chère dame me répond comme si c’était une évidence (et comment puis-je l’ignorer ? Hein, comment ?), que nous sommes en 2017 bientôt. Oui…merci, et ..?

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Et donc, continue-t-elle, chaque année, le compteur est remis à 0. Les entreprises ont deux mois, du 1er janvier au 1er mars, pour verser leurs cotisations. Tant que mon entreprise ne paie pas l’OPCA, ce dernier ne finance aucun devis lié aux salariés de cette entreprise. Donc si Lingueo décide de faire le versement le 28 février, ma demande de financement sera en suspens jusque-là et le processus ne commencera qu’ensuite… Super… Sans le savoir, je suis tombée pile dans la période ou c’est ENCORE plus compliqué !!

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C’est dingue lorsqu’on y pense, que chaque année, des centaines (des milliers, des millions ?) de salariés soient bloqués, dépendant des cotisations de l’entreprise (qui parfois, contrairement à Lingueo, ne font pas de la cotisation pour leurs salariés une priorité) et que l’OPCA n’utilise pas les fonds restants de l’an passé ou encore n’avance pas les frais.

Ce sera le dernier, et non le moindre des non-sens relevé au cours de cette démarche qui demande sans doute plus de persévérance et d’assiduité que la formation sur laquelle elle est censée (il y a intérêt !!) déboucher !

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En 2017 simplifions la formation !

Nous allons régler notre cotisation au tout début du mois de janvier, ainsi, si la conseillère du FAFIEC a dit vrai, le dossier de Perle pourra être validé au plus vite.

Cette expérience nous fait considérer autrement nos clients professionnels, ceux qui nous demandent un devis pour des formations en langue financées par le CPF. Ils ont du mérite, nous le savions mais nous ne soupçonnions pas à quel point !

Nous sommes conscients que de nombreux chantiers sont en cours, mais il faut vraiment accélérer : En 2017 simplifions la formation !

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Pour reprendre l’interview d’Arnaud Portanelli Co-fondateur de Lingueo sur le site Management de la formation :

“L’avenir, est à la standardisation et à la numérisation des échanges entre OPCA et organismes de formation. Si l’on veut simplifier la formation, il faut diminuer le temps nécessaire pour sa mise en place et son financement. Sur ce point les choses n’avancent vraiment pas assez vite !”

Lire l’article complet ici : « le compte personnel de formation responsabilise l’individu »

La formation professionnelle… en marche !

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Mardi 27 juin 2017 de 9h30 à 12h30

Accueil 9h00

La formation professionnelle… en marche !

 

Ces dernières années le système de la formation professionnelle a fait l’objet d’une refonte importante et pourtant… Il fait toujours l’objet de nombreuses critiques : toujours trop complexe, encore trop inégalitaire, trop d’organismes… Quelques-unes des critiques entendues ici ou là ! Quelle refonte ? Que faire ? Comment agir ? Que faut-il changer ?

En cette période de nouvelle réforme annoncée, Défi métiers vous invite à une matinée débat au cours de laquelle des experts de la formation professionnelle livreront leur analyse du système.

Une large place sera laissée aux échanges afin de permettre d’exprimer vos attentes et vos propositions.

Au Lycée Diderot

61 rue David d’Angers

75019 Paris

Entrée gratuite, inscription obligatoire*

 (en raison du nombre limité de places).

Un programme vous sera adressé très prochainement.

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